L'appel de la forêt - Jack London

Auteur : Jack London
Edition : Livre de poche
Genre : Classique
Sortie : 1905
Pages : 189

Ma note : 17/20

Synopsis :

Admiré par tous et choyé par son maître, le chien Buck n'a vraiment pas de raison de se méfier des humains. Un homme va pourtant l'arracher à son foyer ; un autre va lui enseigner la dure loi du plus fort. Devenu chien de traîneau, Buck découvre la violence, le goût du sang. Des rivalités déchirent la meute dont il fait maintenant partie. Alors que Buck s'éloigne de la civilisation, une voix venue de la forêt éveille dans sa mémoire l'appel de la nature, puissant, irrésistible...


Ce que j'en ai pensé :

Jack London nous permet de prendre une grande bouffée d'oxygène givrée.
Nous suivons l'évolution d'un chien : Buck, énorme terre-neuve que Jack London humanise à travers son écriture.
Ce compagnon à quatre pattes devient un héro sous la plume de l'auteur qui travaille en profondeur sur les émotions, les sentiments, les attentes de ce chien qui le fait devenir un personnage à part entière.
L'évolution de l'Homme a toujours été depuis sa création, le développement personnel, le développement social, sa place dans une société en perpétuel mouvement. Ici Jack London nous décrit les motivations d'un retour aux sources, à la vie sauvage, à cette force qui attire inévitablement Buck vers ses origines ancestrales, vers "L'appel de la forêt". J'ai été un petit peu déçue par cet appel qui n'est au final que le hurlement d'un loup dans une forêt sauvage qui appelle Buck à venir le rejoindre.
Ce livre nous fait voyager à travers une époque (la ruée vers l'or) et un paysage (le grand Nord et plus particulièrement l'Alaska).
Je passerai sur la maltraitance des animaux, sur la bêtise et la cruauté humaine, sur l'amitié homme-chien qui permettent bien évidemment de rendre ce livre vivant et rapide à lire. Je préfère retenir le parcours de ce "bon" chien intégré dans une famille aimante qui va devenir une légende vivante pour les hommes qui l'auront connu de part sa force, sa capacité d'apprentissage et d'adaptation au sein de la horde et de son courage incommensurable, et pour les Indiens Yeehats de part sa férocité, sa non-peur de l'Homme et de son adaptation à un milieu hostile.

Ce qu'il me reste dans la tête :

Buck sur l'herbe d'une maison coloniale portant sur son dos des petits enfants.
Buck en fond de calle d'un bateau.
Buck qui découvre la neige pour la première fois.
La famille qui part dans le grand-nord sans aucune préparation et qui finira par en mourir par bêtise.
Le combat de Buck avec l'élan.

Citations :

"Hein ?... Crois-tu qu'il n'a pas son pareil pour mater un chien ? crient les spectateurs enthousiasmés.
- Ma foi, dit l'un d'eux en s'en allant, j'aimerais mieux casser des cailloux tous les jours sur la route, et deux fois le dimanche, que de faire un pareil métier... Cela soulève le cœur..."

"L'ensemble de qualités ou de défauts que déploya notre héros en ce premier acte de banditisme semblait démontrer qu'il triompherait de tous les obstacles de sa vie nouvelle ; il marquait la disparition de sa moralité, chose inutile et nuisible dans cette lutte pour l'existence ; d'ailleurs Buck ne volait pas par goût, mais seulement par besoin, en secret et adroitement, par crainte du bâton ou de la dent."

"C'est ainsi que la vie isolée de l'individu étant peu de chose, en somme, et les modifications de l'espèce laissant intacte la continuité de la race, avec ses traits essentiels, ses racines profondes et ses instincts primordiaux, l'antique chanson surgit soudain en cette âme canine et le passé renaquit en lui."

Le mot de la fin :

Un classique découvert au hasard d'une allée de librairie qui fut un bon bol d'air et qui laisse réfléchir sur la monstruosité humaine envers l'animal et envers l'Homme lui même. Un livre sans fioriture qui rappelle les légendes que l'on aurait aimé lire au coin du feu.

***
Un livre qui se déroule dans un autre pays
Etat-Unis











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