La Perle du Sud - Linda Holeman

Auteur : Linda Holeman
Edition : France Loisirs
Genre : Contemporain
Sortie : 2010
Pages : 667

Ma note : 14/20

"Détroit de Gibraltar, avril 1930.
Nous fumes pris dans les bourrasques du levant"

Synopsis :
1930. A la recherche de son amant, une jeune américaine part pour Marrakech : un voyage initiatique, une quête semée d'embûches, au cœur d'une ville énigmatique et fascinante ...

Lorsque Sidonie apprend à Etienne, son amant, qu'elle est enceinte, ce dernier s'enfuit à Marrakech, la ville où il a grandi. Décidée à comprendre, la jeune femme va tenter de le rejoindre. Sa rencontre avec l'Orient sera un incroyable choc ...

A Marrakech, Sidonie se rend chez Manon, la sœur d'Etienne. Malfaisante et manipulatrice, cette dernière va tout faire pour empêcher les retrouvailles. Mais quels terribles secrets tentent de cacher si âprement le frère et la sœur ? Quand la jeune Américaine rencontre Aszulay, un Touareg au regard bleu envoûtant, ce dernier décide de l'aider. Grâce à lui, elle va aussi découvrir la beauté et la magie du Maroc. Pour Sidonie, le temps est-il venu de prendre un nouveau départ ?

Ce que j'en ai pensé :
Je ne peux pas dire que ce livre soit mauvais, mais je ne peux pas dire non plus qu'il soit excellent. Je peux juste dire qu'il est bien, bien pour les vacances. C'est un livre bien pour une transition de genres. Pas beaucoup de suspenses, une fin qui se devine à l'avance mais qui a l'avantage de nous faire voyager au Maroc entre Tanger et Marrakech et même dans l'Atlas.
On apprend beaucoup de choses qui ne sont pas forcément dites par les guides touristiques, moi qui suis déjà allée deux fois à Marrakech, je ne savais même pas que cela voulait dire la "Perle du Sud". On en apprend sur l'histoire de la ville, sur la place Jemaa el Fna, sur les différents quartiers lors de la colonisation française. C'est vraiment très intéressant. Les paysages sont magnifiques et la plume de l'auteur nous transporte jusqu'à avoir l'impression d'y être.
J'ai parcouru les pages en compagnie de Sidonie qui cherche son grand amour qui l'a abandonné du jour au lendemain dès qu'elle lui a annoncé qu'elle était enceinte et surtout qu'elle voulait le garder. Sidonie, jeune femme qui n'a pas été épargné pendant son enfance, jeune femme solitaire, sans perspective, pleine de remords, recluse dans sa maison qui n'est d'ailleurs pas la sienne et qui n'a que pour seul compagnie un chat et des voisins adorables qui heureusement veillent sur elle car elle n'est pas capable de le faire elle-même. Elle décide de tout quitter avec le peu d'économie qu'elle possède pour aller le chercher, LUI, son amour, sa lumière qui l'a ouverte au monde et de lui demander POURQUOI. Oui moi aussi, euh en fait, pas du tout. J'ai bien vu qu'elle idolâtrait un homme qui n'avait pas du tout les mêmes sentiments à son égard. Elle part donc à Marrakech qui est la seule piste qu'elle possède.
Au fur et à mesure de son immersion marocaine, elle va découvrir une autre culture, une autre langue et Sidonie va s'acclimater, va changer, va se métamorphoser. J'ai eu l'impression de commencer ce livre avec une  petite chenille pour finir avec un magnifique papillon qui a pris son envol, son indépendance et une grande confiance en soi.
Je ne me suis pas attachée aux personnages sauf peut-être à Aszulay dont j'ai trouvé son apparition trop tardive dans le roman mais peu importe la façon d'écrire de l'auteur m'a transporté loin.
Alors oui, comme je le disais en introduction, pas de surprises dans ce livre, mais j'ai tout de même passé un bon moment en vacances.

Citations :

"Je percevais les battements de son cœur, lents et réguliers, alors que les miens s'envolaient en désordre tels des pétales dans le vent."

"Ce continent obscur s'était donc immiscé en moi dès mes premiers pas sur son sol."

"Je me trouvais à Tanger, et l'architecture de la ville, le visage des gens, leur langue, leurs vêtements, la végétation, les odeurs et jusqu'à l'air que je respirais m'étaient tous étrangers. Il n'y avait rien ici pour me rappeler chez moi - le petit coin tranquille d'où je venais, à Albany, dans l'Etat de New York.
Mais en jetant un coup d'œil en arrière, en direction du ferry-boat, je compris qu'il ne restait plus rien pour moi en Amérique non plus - plus rien ni personne."

"Elle me permit de voir le visage de Luke, puis je cessai de voler pour choir, sans crainte car mon corps semblait aussi libre que les pétales de rose qui pleuvent dans la brise du soir. Je tombais avec la lenteur d'un diamant dans l'eau calme, ou d'une étoile dans un ciel splendide et sombre. Je tombais vers Luke, qui ouvrit les bras pour me recevoir, un sourire doux sur ces lèvres merveilleuses."

Ce qu'il me reste dans la tête :
Dans l'église, lorsque Sidonie a l'impression de quittait son corps et de s'envolait au dessus de l'assemblée, cette description est magnifique, un vrai sentiment de légèrement et de liberté.
Le voyage de Tanger vers Marrakech, où l'immensité nous perd et où on est obliger de se raccrocher aux personnes qui nous entourent.
Sidonie qui décide de s'émanciper et d'assumer son handicap en se vêtant de façon à perdre son ancienne identité et d'en prendre une nouvelle.

Le mot de la fin :
Un livre qui coule entre les doigts, un roman de vacances qui nous réchauffe, un voyage magnifique à travers le Maroc, mais une fin peu surprenante et au final très peu d'actions.

***







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