Chéri je crois que j'ai tué ton père ! - Jean Wysock

Auteur : Jean Wysock
Éditions : CreateSpace
Genre : Thriller
Date de publication originale : 2015
Pages : 240


 "Il tremblait. Seul, tout seul là-haut sous les combles."

Synopsis :
     
Jean Letel, commandant de police, a été muté au 36 quai des Orfèvres. Sa petite famille s’est agrandie d’un fils qu’il ne connaissait pas et d’une femme longtemps enfouie dans les méandres de sa mémoire défaillante. Ils se sont installés dans le treizième arrondissement de Paris, dans le quartier asiatique, ce qui leur permet à tous de concilier culture française et asiatique.
 Nouvelle équipe, nouveaux cas.  Mais Jean semble poursuivi par les tueurs en série. Celui-ci s’avère particulièrement retors, très difficile à cerner. Affaire d’autant plus redoutable que la mère de son meilleur ami et ancien collègue, Vincent Vivra, s’invite en fanfare au milieu de tous ces morts.
Pérégrination entre Amérique du Sud et banlieue parisienne pour enfin comprendre ce monstre, pénétrer les méandres de la noirceur de cette âme, stopper ses agissements.

Ce que j'en ai pensé :

Vous êtes un amateur de Thriller. Vous avez adoré la trilogie de Maxime Chattam, l'âme du mal, vous ne connaissez pas Jean Wysock, et bien moi non plus je ne le connaissais pas, maintenant oui, et vous devez absolument découvrir son livre. C'est en réalité le second opus du commandant Jean Letel, mais ça, je ne le savais pas avant de le lire.

Ce roman est époustouflant, effrayant, noir, très noir, mais que c'est bon !!!! Il rentre directement dans mon top 3 des meilleurs thrillers que j'ai jamais lu. Mais pourquoi Monsieur Wysock, je n'ai jamais entendu parlé de vos romans ? où vous cachez-vous ? J'espère par cet article, vous faire connaitre, par le biais de mon modeste blog, car pour les amoureux des thrillers, on ne peut pas passer à côté d'un auteur comme vous, c'est inimaginable, tellement je me suis régalée.

Dès le prologue, nous sommes immergés dans un lieu, une ambiance, où la souffrance sue par les pores des lignes, des pages. C'est totalement glauque et déjà tellement addictif. On ne se sent pas bien, avant de commencer le premier chapitre, mais comme une drogue, on ne peut s'empêcher de vouloir savoir. Jean Wysock, nous propose une enquête où dès le début, nous connaissons le meurtrier, mais nous ne saurons la vérité que dans les dernières lignes, et là je vous assure, vous ne serez pas effrayez par le sang, mais par la construction de ce personnage, ce qu'il a osé faire, son antipathie, et même si on a des doutes, on veut l'espoir. Jean Wysock est un auteur comme je les aime, avec une force d'écriture à la fois simple et tellement juste, sans fioriture, l'essentiel est là, pas besoin de twist final, tout est dans la durée, la tension monte, les découvertes macabres s'accumulent, c'est carré, c'est fidèle à la réalité, c'est juste sublime ... son écriture est comme un uppercut, bref, concis, direct qui nous font avancer à côté des personnages sans aucun temps mort.

Moi qui pensais avoir dégoté un livre humoristique en regardant la couverture et le titre, je me suis faite avoir. Il faut attendre la moitié du livre pour comprendre le titre du livre, mais c'est tellement bien trouvé.

Vous l'aurez compris, Jean Wysock nous propose une enquête sur un tueur à l'âme noire, effrayante, incompréhensible, dénué de toute empathie envers l'Homme. Des passages parfois insoutenables, tant l'horreur des descriptions sont maîtrisées et retranscrites de façon exceptionnelles, âmes sensibles, vous devrez sauter des paragraphes.

Mais que serait ce livre sans le commandant Jean Letel, torturé à sa manière, il fait appel à son 6ième sens, pour prendre du recul, assembler les différentes pièces du puzzle. Il s'appuie pour y arriver des membres de son équipe et pas que. J'ai beaucoup apprécié le fait que pour la première fois, je crois, j'ai rencontré une ambiance aussi sympathique dans l'équipe de recherche. Je trouve que l'approche de Jean Wysock redore le blason de la police, permet au lecteur de reprendre son souffle, avoir un petit sourire au coin des lèvres. Jean Letel est un pilier, fort, droit ou presque, avec ses doutes et ses démons, mais qui fédère, qui est écouté, qui donne envie de se surpasser mais également protecteur. Un très beau personnage, modelé à l'image des grands hommes.

Comme évoqué au début de ma chronique, il s'agit de la suite d'une autre enquête : Frérot, il faut que je trouve ce roman, vite !!!

Pour terminer, je souhaite remercier le site Kobo, qui met en avant des livres gratuitement, afin que nous puissions découvrir des nouveaux romans, des nouveaux auteurs. C'est le cas ici, et si vous avez également une Kobo, allez vite vous procurez ce livre, vous ne le regretterez pas.

Citations :

"Les flashs crépitaient dans la nuit. Il voyait les techniciens de scène de crime habillés tout de blanc s'activer alentour. Il se surprit un moment à les comparer à des lucioles attirées par la lumière et qui tournoyaient là. Un peu trop poète. On voit plutôt voler des mouches autour des cadavres !"

"Putain de boulot, putain de vie, putain de meurtriers ! Ils ne peuvent pas se tuer entre eux!"

"La foule est comme un monstre sans tête. elle suit ses propres instincts, se nourrit de bruits, de "on-dit" survit dans la haine et la violence. Sans elles, elle s'étiole et disparait. Mais pour la faire taire, il faut toute l'énergie des mères. là, en l'occurrence, toutes les mères de cité étaient sorties pour raisonner leurs enfants."

"L'amour, c'est aussi et surtout, éviter de faire endosser à l'autre ses peines. Reconnaitre les signes, les efforts de l'autre et l'aimer d'autant plus."

"Ceux qui prétendaient que la police était une grande famille devaient avoir oublié depuis longtemps qu'ils en avaient une vraie. Peut-être tout simplement n'en avaient-ils pas."

Le mot de la fin :

Un thriller époustouflant, une découverte que j'aimerais vous faire partager. Surtout n'hésiter pas à découvrir ce roman, mais un petit conseil  : passer chez le cardiologue avant, faire vérifier votre petit cœur sensible...

***

Commentaires

  1. Bonsoir Exuline, merci pour tous ces gentils mots.
    Je serais très heureux un jour d'échanger avec vous.
    Bonne soirée
    jean

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Votre message m'est très agréable, merci. Vous pouvez me contacter directement par mail : exuline@gmail.com ou via le formulaire de contact en haut à droite du blog pour que nous puissions échanger.

      Supprimer
  2. Le livre de Jean Wysock est un texte passionnant qui laisse sans cesse en haleine, où l'on ne s'ennuie jamais, avec un réalisme fort.
    Bernard Tellez

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Bernard. Il ne reste plus qu'à convaincre les lecteurs à sortir des sentiers battus et oser lire gratuitement et voter pour moi dans ce concours

      Supprimer
    2. J'espère que je pourrai voter pour votre livre.

      Supprimer
  3. Grande amatrice de polars, je vais me jeter sur ce bouquin ! Merci pour cette chronique qui donne bien envie de découvrir cet auteur ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'espère très sincèrement qu'il te séduira autant que j'ai été séduite; surtout revient me voir pour me dire ton impression...

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés